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Report 32. Résultats de deux années de suivi etudes de cas "Baraj Ravinn"

Author

Pierre, Frisner
Lea, John Dale (Zach)

Abstract

Ce rapport sur les "Baraj Ravinn" porte sur des seuils de protection établis dans des ravines de 12 exploitations agricoles dont 7 se trouvent dans la région I de CARE (Passe Catabois) et 5 dans la région III de PADF (Plaisance, Castanille). Le suivi est effectué sur 24 "barj ravinn" dans la région de CARE, soit 3.43 barrages par exploitation et sur 25 dans la région III de PADF, soit 5 barrages par exploitation. Les structures ont été implantées entre fin 1993 et début 1995; les activités d'entretien de cultures sont suivies et rapportées jusqu'en Octobre 1995. Pris globalement, les "baraj ravinn" dégagent par exploitation une moyenne de 181.38 gourdes/an de produit brut soit 362.75 gourdes per capita pour les deux années ci-dessus mentionées. Ramené au m[superscript]2 sur un an, le produit brut dégagé est de 0.86 gde/an du côté de CARE et de 4.12 gdes/an de celui de PADF. Comparée aux résultats annuels de certaines espèces dans des conditions de cultures habituelles: mais (0.25 gde/m[superscript]2), banane (2 gdes/m[superscript]2), on peut qualifier de satisfaisant la performance des "barj ravinn." Certains exploitants vont même au-delà des prévisions figurées dans le protocole d'établissement des barrages (2 gdes/an/m[superscript]2 de produit brut). Par contre, dans certains barrage, les récoltes ne sont pas garanties; ce qui occasionne des pertes financières pour 16.66% des exploitants agricoles impliqués dans le programme. Une approche par type de barrages montre que les structures en matériel végétal dégagent des résultats économiques plus intéressantes que les seuils en pierres sèches (résultat d'une plus forte intensification dans les barrages en matériel végétal). La comparaison des résultats économiques des barrages avec ceux des "jardins légumes" montre un produit brut au m[superscript]2 moins élevé et un produit brut à l'heure de travail plus élevé dans les "baraj ravinn" que dans les "BIGs." Toutefois, il est curieux de noter les avantages comparatifs de CARE pour les "BIGs" et ceux de PADF dans l'exploitation des barrages. Les barrage sont réparés. Du coté de CARE, 87% ont subi des réparations et de celui de PADF, 56%. La fréquence de réparation est de 4 fois par barrage réparé. Le temps consacré à l'ensemble "barrages-système de cultures" est évalué à deux jours et demi de 8 heures de travail (1239.16 minutes) pour la période de deux ans, ci-dessus mentionnée (619.58 mn par an). L'érection et la réparation des barrages comptent pour 44.73% et le travail investi dans les cultures 55.27%. Recommendations: - Les 49 barrages du suivi, essentiellement en bon état, peuvent servir de modèles pour former et convraincre d'autres agriculteurs sur l'efficacité et les principaux avantages des barrages-ravines. Le projet PLUS peut organiser autour de ces barrages des visites pour les agriculteurs des mêmes zones et aussi des visites croisées. D'où la nécessité de motiver les exploitants de continuer à les entretenir. - Après deux années de participation dans le suivi, sur une base hebdomadaire, les exploitants du suivi, assez rodés, motivés et informés, pourraient être utilisés par le projet PLUS, comme extensionnistes pour vulgariser la technique des barrages-ravines. - Les barrages en matériel végétal, exigeant une mobilisation en travail de départ moindre, dégagement des résultats économiques plus intéressants sont à recommander dans les zones où le bois n'est pas une ressource très rare ou a un usagé alternatif faible. - Les seuils en pierres sèches, de par leur solidité et durabilité, sont à recommander dans des ravines à forte pente.

 

This is a report of case studies which followed the progress of 49 checkdams installed in the gullies of 12 farms, 7 of the farms aer located in "Passe Catabois," an area of CARE-PLUS and 5 are in the PADF-PLUS operations zone near Plaisance and Castanille. Passe Catabois is in the Northwest Department of Haiti. Plaisance and Castanille are in the North. There were 24 dams in the CARE area and 25 in the PADF area. An average of 3.43 dams per farm were found in the care of CARE and an average of 5 checkdams per farm in the case of PADF. All of the dams were established between the end of 1993 and the beginning of 1995. Monitoring activity was conducted until October 1995. Globally, the checkdams generated an average revenue of 181.38 gourdes per year. Over the two years of activities, total revenue per farm averaged 362.75 gourdes. Converted to m[superscript]2 per year, the revenue is 0.86 gde/year in the area of CARE and 4.12 gdes/an for PADF. Compared to other annual results such as: corn (0.25 gde/m[superscript]2), banana (2 dges/m[superscript]2), the impact of the checkdams is quite attractive. Some farmers achieved results (2 gdes/an/m[superscript]2 of revenue) beyond those predicted when the program began. On the other hand, 16.66% of the farmers involved in the program recorded a loss of revenue. Comparison by kind of checkdam showed that the bio-checkdams (those constructed with plant material) generated higher revenue than the rock checkdams. It appears that this was due to larger number of crops cultivated with the bio-checkdams than with the rock dams. This may be due to the difference in micro-climates associated with each type of dam. The rock dams tended to be placed in very narrow ravines in which shading may have reduced the range of crops which could be cultivated. Comparison of the economic results of the dams with the PLUS project Bio Intensive Gardens (BIGs) technology showed that the dams created a lower revenue per m[superscript]2 but a higher revenue per hour of work than the BIGs. Concerning the maintenance given to the dams, 87% of the checkdams in the CARE region were repaired regularly, while only 56% of those in the PADF zone were repaired regularly. On average each dam was repaired four times over the study period. The total amount of work devoted to the checkdam and associated crop system is equal to 2.5, eight-hour days (1239.16 mn) for the two years under observation. The building and repair of the dams represent 44.73% of the work used while the crops systems accounted for 55.27% of total labor employed. Recommendations: - The 49 dams monitored are in good shape and should be considered for use in training other farmers about the efficiency of these techniques. The PLUS project may want to organize some visits and cross visits to these sites for interested farmers as a means of spreading the use of the technique. - The most successful and motivated peasants of those who participated in these case studies could be used by PLUS as extensionists for diffusing the checkdam techniques. - The results indicate that bio-checkdams are best suited for wider, more gently sloping ravines. These dams produce better financial returns than do the more permanent rock dams. Thus, the bio-checkdams should be promoted where possible in preference to rock dams. - The rock checkdams are suggested for the more steeply sloped gullies with the heaviest water flows.